Il était une fois...
....le Bac !
Un jour on nait, sans avoir rien
demandé.
On grandit, on nous met en maternelle,
c'est super, on apprend à écrire son nom complet,
on apprend des comptines, on joue,
on fait des dessins, on a le droit à la sieste, on a un goûter,
on voit des spectacles de marionnettes, bref, c'est le Paradis !
Puis, on passe dans la grande école,
c'est le primaire. On apprend à lire, à compter, on a des
contrôle et là c'est moins gaie !
D'âge en âge, on change
de classe, on lâche nos jeux et nos poupées, on écoute
nos amis, on s'habille de manière différente, on se maquille
pour les filles, on entretient les 3 poils de barbe sur le menton pour
les garçons !
Ce sont les années collèges.
On se singe les uns, les autres pour trouver enfin un semblant de personnalité
un rien d'identité... !
Puis enfin, on arrive au lycée
et là, tout est à recommencer, nouvelle identité,
mais là, tu fais comme tu veux à toi de prendre tes responsabilités
! Conditionné, surentraîné pour devenir des p'tits
génies, on nous dope au Balzac, Mauriac, Marivaux, Molière,
Vian, Camus, Beaumarchais, Wilde et autres écrivains non moins fameux.
On nous anabolyse à coups de théorèmes, pour les maths,
on apprend les tsunamis, la Première et Seconde guerre mondiale
en histoire-géographie, je pense donc je suis en philosophie. ON
nous apprend aussi la brasse coulée, le papillon etc., en E.P.S
et on nous apprend pourquoi c'est bien de payer des impôts, pourquoi
du fait de la socialisation un fils de cadre aura plus de chance d'avoir
son bac et de faire de grandes études qu'un fils d'ouvrier, à
cause du système éducatif reproducteur des inégalités
préexistantes et donc de ce fait légitime les inégalités
existantes car nous n'avons pas les mêmes bagages intellectuels et
nous ne sommes pas tous pourvu de la même façon en capital
linguistique en capital culturel hérité de nos familles lieux
de socialisation primaire...Merci l'économie et pour finir, nous
apprenons les différents types de politique grâce à
la science politique ! Mais n'oublions pas notre bagage linguistique, "my
name is...", "i miss you", et autre phrase beaucoup plus belle, mais moins
facile à écrire et surtout à retenir, merci l'anglais
et aussi "ich weiss nicht was soll es bedeuten dass ich so traurig bin
ein mädchen aus alten seiten..." merci l'allemand (surtout la poésie)
!
Après nous avoir gavé
l'intellect pendant des mois et des mois voir des années, pour ceux
qui ne sont pas forcément doués... On nous donne un bout
de papier, avec un numéro, car pour l'éducation nationale
nous forçats de la culture anorexique, nous, disais-je, ne sommes
qu'une suite de chiffres (enfin pendant les examens), c'est plus facile
pour les statistiques. Après nous avoir posé des questions,
que nous n'avons pas toujours comprises. Des profs, êtres aux regards
impassibles pour les plus chanceux, aux yeux injectés de sang et
à la boîte xanax et autres calmants dans la poche pour les
moins chanceux, corrigent inlassablement des copies dont la qualité
du contenu peut parfois laisser à désirer, jettent leurs
opprobres sur les malheureux incultes limite analphabètes que nous
sommes, nous numéros 1, 2, 3, 4, 5, 6...
Alors là, ce sont les oraux
de rattrapage et là c'est l'horreur !
Tu as des textes, des théorèmes,
des théories, des dates, etc. ? que tu dois expliquer et le tout
à haute voix...Alors si tu ne sais pas que Sartre est mort, que
Belfast n'est pas en Allemagne, que Zola est un naturaliste, que Max weber
est un sociologue, que Karl Marx croyait en la lutte perpétuelle
des classes (ouvriers/bourgeois) du fait de leurs intérêts
divergents...Qu'un tsunami n'est pas une sorte de suchi (ni une quelconque
autre nourriture asiatique!). Abstient toi, fais toi porter pâle
ou chose plus sage, mais plus laborieuse, contraignante ! TRAVAILLE !!!
Je sais, ce mot fait peur, mais
quand on pourra profiter de nos retraites (si elles existent encore...)
après avoir contribué au bon fonctionnement de notre société,
en participant au financement des infrastructures grâce à
nos impôts, que nous avons permis à ceux qui n'ont pas assez
pour vivre de subsister grâce aux minima sociaux (redistribués
au personnes par les impôts) et donc contribués au maitien
d'une certaine cohésion sociale... tout cela obtenu grâce
à notre salaire, obtenu lui-même grâce à notre
travaille, que nous avons pu obtenir grâce à nos qualifications
(diplôme et bagage intellectuel...) que nous avons pu obtenir grâce
à l'obtention du bac ! Tu te dis, dans le fond, le travail a du
bon ! Mais, dis-toi aussi qu'après cette terrible épreuve,
qu'est le bac, tu as enfin le droit d'accéder, au seul avantage
du métier de prof et seule récompense, à part l'obtention
du bac, ... les VACANCES...
Moments où tu te permets
de ne pas employer, les termes si délicats de ta langue maternelle,
que tu remplaces par... ouai, cool, lol, "t'en veux", et autre morceaux
de phrases tout aussi caricaturales et tellement proches de la réalité
pourtant !
ALORS SUR CE BONNES VACANCES, BON
REPOS (ENFIN POUR L'INSTANT !!) et à la prochaine pour les résultats
du bac...
N. B : je ne critique pas l'éducation
nationale ni la culture qui nous y est dispensé seulement c'est
une vison satirique de ce moment si particulier qu'est la scolarisation...je
préviens juste pour ne pas heurter la sensibilité de certains...mais
c'était surtout un moment de défoulement...que je vous prie
de bien vouloir me pardonner... et puis bien que je suis bon public et
que j'ai le rire facile ça m'a fait rire alors je vous en fait profiter...
gros bisous
Magali